Je souhaitais vous faire part d’un artiste a une époque où la photographie n’était pas accessible à tous !
Réalisant des photos de graffiti, sculpture, de la ville, de nus.
Avec de nombreuses corde à son arc, ça lui a permit d’être d’après moi un artiste complet !
Brassaï pseudonyme de Gyula Halász, né le 9 septembre 1899 à Brașov et mort le 8 juillet 1984 à Nice (Alpes-Maritimes), était un photographe français d’origine hongroise, et aussi dessinateur, peintre, sculpteur et écrivain.
En utilisant son lieu de naissance, Gyula Halász se forge dès 1923 le pseudonyme de Brassaï qui signifie « de Brassó ». C’est sous ce nom qu’il s’impose comme celui qui a su capturer l’essence de la ville dans ses clichés, publiant un premier recueil en 1932 intitulé « Paris de nuit » qui reçoit un grand succès et le fera même surnommer « l’œil de Paris » par Miller dans l’un de ses essais. En dehors de ses photos du Paris interlope et sombre, Brassaï s’est aussi intéressé à la haute société, aux intellectuels, à la danse et à l’opéra.
Malgré tous les efforts déployés par l’État, le chômage augmente (273 000 chômeurs en 1932, 340 000 en 1934). Le milieu ouvrier est particulièrement atteint, comme le montre cette photographie prise par Brassaï d’un groupe de chômeurs rassemblés aux Halles vers 1932. Dans cette composition d’une grande simplicité, les effets de lumière mettent en valeur certaines figures, tandis qu’ils en relèguent d’autres à l’arrière-plan. La lumière latérale frappe ainsi de plein fouet le personnage vu de dos, vers lequel convergent tous les regards, et le désigne comme le meneur du groupe. La discussion animée et les visages attentifs des chômeurs reflètent leurs craintes et leurs aspirations au changement face à la crise dont ils sont les principales victimes.
Pour finir : Il photographia nombre d’entre ses contemporains, tels Salvador Dalí, Pablo Picasso, Henri Matisse, Alberto Giacometti et certains des écrivains majeurs de l’époque : Jean Genet, Henri Michaux. Une de ses photographies de la série des Graffiti sera utilisée en couverture du recueil de Jacques Prévert, Paroles en 1946.
Ses photographies offrirent à Brassaï une célébrité internationale. En 1956, son film «Tant qu'il y aura des bêtes» gagne un prix à Cannes, puis en 1974, il est élevé au rang de chevalier des Arts et des Lettres, avant de recevoir en 1976, la Légion d'honneur. Il gagne le premier « Grand Prix national de la photographie », deux ans plus tard, à Paris.